Pas toujours facile de donner un conseil à un jeune. C’est une période où de grands choix sont faits, qui nécessitent de prendre conseil. Je me souviens de ma propre expérience. Consciente de devenir adulte, j’aspirais à prendre mes propres décisions, et je pensais sincèrement pouvoir le faire relativement seule. Ce désir d’autonomie est un grand et bon désir. Cependant, en repensant à cette période, je vois bien à quel point les conseils de mes parents, et d’autres adultes autour de moi étaient importants.
Maintenant que je vois mon fils devenir adulte, je le vois construire ses choix en secret. Son attitude pourrait me laisser croire que je n’ai pas à intervenir et pourtant je sais que je ne dois pas rester muette. Mais qu’il me faut trouver des manières de conseiller ou de donner mon avis, à la fois décomplexées et discrètes. Exercice délicat et passionnant. Car même s’il s’en défend, comme moi à 20 ans, je sais que ce que je dis ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd et que mon influence est grande.
Aujourd’hui, j’aime prendre conseil. Je peux même dire que j’y aspire quand je suis dans une situation compliquée. N’est-ce pas parce qu’à 20 ans, mes parents n’ont pas renoncé à me donner leur avis et que j’ai eu l’occasion de mesurer son bien-fondé ? Et n’est-ce pas parce que j’ai eu besoin de conseils appropriés que je suis capable d’en donner à mon tour ?
En lisant l’exhortation du pape François, La joie de l’amour, par petits bouts comme il le conseille, voilà ce qui me frappe. C’est rempli de bons conseils que je suis ravie qu’il me donne. Tellement utiles pour le quotidien en couple et en famille. Des conseils pondérés, nuancés.
Bien sûr, il faut le dire, il y a des personnes de bons conseils et il y a celles dont les conseils sont catastrophiques. Comment distinguer un bon d’un mauvais conseil ? Ou, dans certaines situations complexes, comment distinguer le moins mauvais ?
1 Le bon sens, le gros bon sens.
2 L’âge de la personne qui le donne. Il n’y a pas à dire : même si un jeune peut étonner par sa sagesse, rien de tel que les années pour patiner un bon conseil bien soupesé, bien expérimenté.
3 Evaluer la compétence du conseiller par rapport au problème posé.
4 Le recoupement : demander conseil à plusieurs personnes pour obtenir des points de vue différents et compléter un avis.
5 Se donner du temps. Laisser infuser un conseil pour éprouver sa pertinence après une bonne nuit, parfois après une bonne semaine.
6 Prier pour que l’Esprit Saint s’en mêle. Ingrédient essentiel qui crée souvent des surprises.
7 Ne pas hésiter à éliminer les conseils inutiles.
8 Avoir l’humilité de reconnaître qu’une erreur est toujours possible.
Ce sont nos erreurs qui, un jour, feront de nous de bons conseillers.
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